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Lom de base, Lom cahun corps et nan-na Kun

Lorsque Lacan dit que l’homme a un corps et n’en a qu’un ; il semble que l’accent doit être davantage porté sur l’unicité (un) plutôt que sur la possession (avoir).


L’homme ne possède ni ne contrôle son corps, comme il possèderait ou contrôlerait un quelconque objet de la réalité.


Mais quel serait donc CE corps dont parle Lacan si ce n’est le corps du symbolique lui-même ? Le corps du symbolique, soit la structure incorporée du langage, est le seul corps qui vaille pour l’être parlé/parlant ; il est ce qui lui décerne littéralement son corps, lui fait prendre corps.


C’est seulement ainsi que Freud a pu lire les lettres inscrites dans le texte de la névrose hystérique, et inventer la psychanalyse.


N’existant pas de réalité pré-discursive, le sujet ne peut s’étayer sur un “corps des origines”, un corps mythique d’avant le langage.


La première ana-tomie est symbolique : coupure signifiante primordiale qui donne corps au sujet. D’avoir rejeté cette coupure/ouverture, la psychose, notamment dans son angoisse de morcellement, en atteste de façon bien trop réelle.


C’est dans l’impasse sans cesse répétée du corps symbolique à se signifier lui-même, à se clôturer pour ainsi dire, que se manifeste, pour le sujet, le réel du corps (sexué et pulsionnel).


Il aura alors fallu non pas se reconnaître dans “son-corps-en-entier” mais plutôt s’identifier au seul bout de savoir qui vaille, à ce que le sujet a de plus réel : son symptôme ; soit la façon particulière dont son corps aime, désire et jouit.


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