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LUDWIG BÖRNE


Le jeune Sigmund Freud fut très influencé par Ludwig Börne qui préconisait à celui qui voulait se mettre au travail d’écriture de prendre un cahier et de le noircir pendant trois jours avec tout ce qui lui traverse l’esprit.


Qu’il s’agisse des amis, de la famille, du travail, des états d’âme, des pensées loufoques ou même des sentiments les plus pénibles ... rien ne doit passer à la trappe et aucun obstacle ne doit être assez fort pour empêcher l’écriture, puisque, selon lui, le génie aurait la sincérité à sa source.


Ainsi, dit-il, celui qui se plie à cette tâche très exigeante pourra devenir un écrivain original puisqu’il aura eu un aperçu de la façon particulière dont les mots, les pensées travaillent en lui, le travaillent.


En termes lacaniens on pourrait dire que cette esquisse écrite de la règle fondamentale de la psychanalyse permet au sujet de se passer d’un public (et de ses effets parfois inhibiteurs) pour pouvoir s’adresser à/de l’Autre - amoindrir les effets de l’Imaginaire afin de favoriser l’autonomie de l’ordre Symbolique.


Cela est une autre façon de dire que par ce travail d’écriture le sujet peut commencer à apprendre à se lire en laissant se déployer le plus librement possible, pour les reconnaître, ses signifiants primordiaux, soit ce qui le détermine à son insu.

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