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NOTE AUX PARENTS D'UN FILS ÂGÉ DE PLUS DE TROIS ANS ...

À partir d'une lecture de Françoise Dolto, voici une note aux parents qui ne comprennent pas pourquoi leur fils (âgé de trois ans ou plus) se retrouve dans le lit conjugal chaque nuit :


Quand le père nomme «maman» sa femme lorsqu'il s'adresse à son fils, il se place, dans la structure langagière, en tant que frère de son fils et donc fils de sa femme. Dans cet énoncé, et la place du père et celle du mari (époux, homme... ) ne se distinguent pas.


Quand il lui dit «ta mère» et même «ta maman», pourquoi pas, il met en évidence le lien de parenté entre le fils et la mère, sans pour autant spécifier la place du père et celle de l'époux. En effet, presque n'importe qui d'autre que le père peut s'adresser à l'enfant en disant «ta mère».


Quand le père dit à l'enfant «ma femme» il met en évidence, pour son fils, le lien amoureux hétérosexuel qui existe entre ses parents, qui ne sont donc pas que des parents mais aussi un homme et une femme qui éprouvent du désir, de l'amour l'un pour l'autre. Donc pour le fils, le père se dévine comme étant l'homme qui désire et aime sa mère et réciproquement (l'homme que sa mère aime et désire).


Le père peut aussi faire remarquer à son fils que lui ne dort pas avec sa mère (la grand-mère de son fils) et qu'il a choisi une femme en dehors de sa famille (ni sa sœur, ni sa cousine, ni sa tante...) pour passer ses nuits avec, ce qui sera aussi le cas de son fils dans quelques années.


Quant au désir de la mère, il doit aller dans le sens de la prise d'autonomie de ses enfants. Et elle doit donc aider son fils à se passer d'elle, notamment pour pouvoir dormir.


Bien entendu, se retrouvent chez le psychanalyste un tas d'histoires similaires où l'enfant a déjà allègrement dépassé les trois ans mais par exemple se réveille chaque nuit pour se retrouver dans le lit des parents, n'accepte pas que la mère se douche ou aille aux toilettes sans lui et la seule possibilité de séparation se fait par de l'agressivité envers sa mère et réciproquement.


Il s'agit donc de mères épuisées qui consultent et cela est la tâche quotidienne du psychanalyste qui travaille avec des enfants et des parents que de produire du père et non pas se substituer aux parents, ou au père, des enfants qu'il reçoit. Car c'est toujours aux parents, et en aucun cas au psychanalyste ou autres professionnels, de donner la «castration symboligène» aux enfants.


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